Le FMI vient de publier son rapport sur la Tunisie, de 88 pages, qui traduit une vision prudente et insiste sur les risques élevés auxquels la Tunisie fait face actuellement.
Une première revue fait ressortir quelques chiffres intéressants :
- Le taux de croissance en 2018 serait au moins de 2,6%.
- L’inflation moyenne s’établirait à 7,8%.
- Les réserves de change atteindraient 3,4 mois, soit 102 jours d’importation. Néanmoins, ce chiffre ne sera jamais enregistré en cas de non sortie sur les marchés internationaux qui pourrait rapporter jusqu’à 20 jours d’importation.
- Le FMI a revu à la baisse la croissance en 2019 à 2,9%, soit 20 points de base de moins par rapport aux hypothèses de la prochaine loi de finances.
- La dépréciation du dinar va augmenter le ratio de la dette publique par rapport au PIB.
- La dette extérieure représenterait 93% du PIB en 2020, contre 82,6% «seulement» en 2017, avant de commencer à reculer à partir de 2021.
- L’impact de la hausse des taux d’intérêt sur le rythme d’octroi de crédits commence à donner ses fruits.
- Le FMI a demandé au Gouvernement d’accélérer la réforme des taux excessifs.
- Le FMI a encouragé l’intention de BCT de pousser les banques à respecter le nouveau ratio crédits/dépôts à partir de la fin de l’année 2018.
- Le taux de créances classées, qui est passé à 13,9% contre 15,5% en 2015, a été salué.
- Le taux d’épargne nationale atteindrait 14,6% en 2019 contre 13,4% en 2018.
- La capacité de remboursement de la Tunisie demeure adéquate et il n’y a pas de crainte d’un défaut de paiement.
- Les obligations envers le FMI vont atteindre 1,4% du PIB et 22% du service de la dette extérieure en 2018.